mercredi 29 mars 2017

Tadrart la rouge, Algérie mars 2017


Jour J : le 11 mars 2017 : On retrouve Sam le Rouge chez lui à Toulouse, après l'Ethiopie de nouvelles aventures ensembles en Algérie.
Depuis 2010 nous ne sommes plus retournés dans le désert en raison de l'instabilité dans cette région (tentative en 2013 mais les visas avaient été refusés), c'est donc avec une grande motivation que nous avons préparé nos sacs!
Cette fois ci ce sera destination la Tadrart la rouge. Sur proposition de Taméra, nous rejoindrons Rémy partit depuis 15 jours vers Essendilène.

J+1 : On a passé l'après midi et la soirée du Dimanche à Alger, visite de la Casbah en compagnie de Yassine (pour une visite d'Alger et ses environs vous pouvez contacter Chouchou à l'adresse suivante taxi_alger@yahoo.fr) et pour finir un excellent couscous au restaurant Lalla Mina.







Jour J+2 : Nous voilà à Djanet (après 2 sauts de puce depuis Toulouse).

On passera 1 courte nuit à l'agence Tadrart.
Jour J+3 : Dimanche matin, rencontre avec notre guide Idriss, très amical. On attend les autorisations locales avant le départ pour la Tadrart, à l'extrême sud-est du tassili n'Ajjer, nous allons naviguer dans un prolongement de la Tadrart libyenne et l'Accacus.




Youssouf, le chauffeur, et Samy, le cuisinier nous accompagneront pendant cette semaine de trek.





Après de longues route et piste, nous laisserons la voiture pour marcher une petite heure et rejoindre notre 1er bivouac le long d'un oued, Inoksem. Ce sera également l'occasion de retrouver les plaisirs simples d'un repas sous un ciel étoilé et les 3 thés préparés par nos hôtes.






Jour J+4: Après une belle nuit de pleine lune, un petit vent qui nous a réveillé de temps à autre (c'est dans ces moments que l'on peut admirer notre plafond étoilé, exceptionnel!), nous voilà prêt pour notre 1ère journée de rando d'environ 7 heures. Celle ci est l'occasion de voir de nombreuses peintures rupestres et nous rappeler que la savane était bien présente il y a quelques milliers d'années.

Paysages magnifique et irréels, je me demande si ceux qui ont prévu un voyage autour de la lune sont déjà venus dans ces lieux?






Traces de vie antérieure quand la savane était plus au nord qu'actuellement.





On finit notre rando en grimpant sur les plateaux pour surplomber ces immensités.
Le thé du gouter nous attend. Bivouac à Tin Taborak.














Jour J+5: Après une seconde nuit emmitouflés dans nos duvets à l'abri du vent et de la fraicheur, mais pas de la lumière de la pleine lune, nous nous retrouverons au coin du feu pour le petit dej très simple d'un café, thé et quelques tartines et leurs vache qui rit!

Les paysages sont à nouveaux très variés, avec des sommets de roches et excavations.









Quelques habitants.



Bivouac du midi à Ouan Zouaten et pour le soir Moul Naga.







Jour J+6: Une longue divagation dans les dunes (et nos têtes, certainement...). Paysages grandioses et interminables. Au loin les dunes libyennes, encore quelques peintures et gravures. Bivouac à midi pour repas et sieste.
















La solitude du Touareg...










On repart pour 2h30 - 3h00 de ballade, à son habitude Idriss nous "balladera" 3h30 :). A la lecture du programme cela fait 2 jours que l'on fait 2 journées en une (pas pour nous déplaire sinon cela aurait été un peu short !). 1ère peinture d'un lion.








On arrive au bivouac à la tombée de la nuit au pied des dunes et à l'abri du vent qui aura été très tenace. A peine installé au bivouac de Tin Tehak, 1/2 Tamoulette réclame sa pitance!
Après les 3 thés du soir, repos bien mérité après cette course dans les dunes.



Jour J+7: Aujourd'hui à midi on doit rejoindre une gelta (retenue d'eau suite aux pluies) à Bouhedjan, avec la possibilité de se laver et laver!

Depuis ce matin, une longue marche dans la plaine jusque cette gelta. Un fort vent rend pénible la progression. Après un bon piquenique, un shampooing (!) et une sieste, on repart pour 3h30 de marche à travers ces paysages lunaires, cathédrales, dunes, peintures dessinent les (encore) magnifiques paysages qui tracent notre route.



A défaut de les voir, quelques traces subsistent...







Une touriste perdue dans le désert, seras tu la trouver?






Rendez vous à Serk, nous avions compris cirque mais c'est bien de cela qu'il s'agit. Le vent ne se sera pas calmé de la journée. Difficile de prendre des photos.






Le trail des Citadelles n'est jamais loin dans les pensées et en représentation.








Le vent balais tout sur son passage, appareil photo à l'abri!
















Ce soir Idriss aura préparé la taglia à base de semoule de blé, le four est, comme à leur habitude, improvisé dans la sable chauffé par les braises, délicieux à sa sortie. Ensuite agrémentée de légumes, un régal! Nuit ventée et fraiche à venir...


Jour J+8: En effet après une nuit très fraiche, Virginie a dormi avec son bonnet (un marin dans le désert!), on repart en direction Tin Merzouga et ses dunes. longue marche en direction de celles-ci, à perte de vue. Arrivée au bivouac du midi qui sera également notre point de chute pour la dernière nuit.





















Dans l'après midi nous irons escalader les dunes environnantes en attendant le coucher du soleil, qui sera malheureusement très voilé en raison du vent de sable tenace.



















Ces dunes sont également la frontière, très proche, avec la Libye (environs 20 kms). 
A aucun moment on se sera inquiété d'un quelconque risque. Il est vrai que l'armée veille, à l'entrée dans la Tadrart il a fallu se signaler en plus des autorisations à obtenir à Djanet.


Jour J+9: Retour (long) en 4x4 en direction de Djanet. Comment se casser le dos en quelques kilomètres de pistes défoncées! et après 2 crevaisons et un changement de véhicule, arrivée à Djanet.

Au petit matin nous avons remercié notre petite équipe avec les pourboires habituels, laissée Rémy avec Houssine, son nouveau guide pour sa dernière semaine de trek dans la Tadrart, et Idriss est rentré avec nous à Djanet.

Contrairement à notre habitude, pas de photo d'équipe. Pour ma part (Bertrand) cela n'a pas totalement accroché, l'ambiance rando chamelière n'était pas là et Idriss, malgré sa gentillesse, n'a pas permis le contact possible en raison de son faible niveau de français. La chute du tourisme a aussi généré des problèmes au niveau des guides car les plus compétents ont choisi d'autres voies pour vivre. Les agences qui décident de retourner dans le désert ne doivent pas négliger ce point.

Malgré ces dernières remarques, la Tadrart est réellement magnifique, la diversité des paysages nous subjugue toujours et l'ambiance du désert reste unique, aucun autre endroit visité ne procure ces sensations.








A ce peuple accueillant, on ne peut souhaiter qu'un retour rapide des touristes pour que tous les acteur retrouvent leur place, Inch Allah.



Les Bertinie.










"On se reposera quand on sera vieux, vieux frères" Fauve